Jean-Michel Othoniel, l’alchimiste du verre

Thierry Grizard

7 novembre 2025

Jean-Michel Othoniel transforme le verre en œuvres monumentales. Ses sculptures en perles soufflées interrogent la fragilité, la mémoire et le désir. De Versailles au Louvre, il réinvente l'espace public. Son travail allie savoir-faire artisanal et recherche conceptuelle.

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Jean-Michel Othoniel s’est taillé une place de choix sur la scène internationale, non pas en jouant des coudes, mais en faisant briller du verre. Beaucoup de verre. Du verre de Murano, pour être précis, transformé en perles, en briques, en colliers géants qui semblent tout droit sortis d’un rêve fiévreux de joaillier cosmique. Né en 1964 à Saint-Étienne – ville plus connue pour son football que pour ses féeries de verre –, l’artiste a réussi ce tour de force : devenir en 2021 le premier contemporain à obtenir une commande permanente au Petit Palais, tout en entrant à l’Académie des Beaux-Arts.

Jean-Michel Othoniel. Le Kiosque des Noctambules.

Sa signature ? Ce fameux Kiosque des Noctambules qui trône à la station Palais Royal-Musée du Louvre depuis l’an 2000. Une bouche de métro couronnée de deux coupoles de perles multicolores, transformant l’ordinaire descente souterraine en portail vers un ailleurs fantasmé. Les usagers du métro parisien, blasés de tout, se sont habitués à cet ovni – mais pour le reste du monde, l’œuvre reste ce qu’elle prétend être : une porte dérobée vers le merveilleux.

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